Le kintsugi (金継ぎ, « jointure en or ») ou kintsukuroi (金繕い, «réparation en or ») est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d’or. Philosophiquement, c’est reconnaître la brisure et la réparation comme faisant partie de l’histoire de l’objet, plutôt que la dissimuler. Mineurs oubliés du bois du Cazier, de Lens-Liévin ou du Hasard, travailleurs exploités de la fast fashion, victimes de la barbarie nazie, peuples colonisés dont le patrimoine a été pillé, (éco-)terroristes désignés ou autoproclamés, femmes victimes de violence sexiste et sexuelle, survivants du génocide des Tutsis au Rwanda, révolutionnaires… Vous aurez rencontré, au fil de cette année, une galerie de personnages qui entendent obtenir une réparation par la voie de la justice. Mais qu’est-ce que la justice? Efface-t-elle les blessures que la violence a inscrites dans leur corps ou dans leurs mémoires ? Et si la justice n’efface pas, comment répare-t-elle? Et pour vous, quel objet pourrait incarner la justice réparatrice ? Le 25 mai 2025, vous deviendrez un des 140 artistes de l’exposition “Kintsugi” en produisant votre propre œuvre d’art, métaphore d’un parcours de reconstruction qui vous aura marqué. Vous accompagnerez votre œuvre d’un cartel explicitant la démarche artistique, la portée symbolique et la réflexion à l’œuvre derrière votre création. Les matières, les textures, les formes, les types de réparation de votre création sont laissées à votre entière appréciation. Celle-ci devra tenir dans une boite rectangulaire de 30 par 30 par 60 cm de côté.